mercredi 20 mars 2013

Le Marocain a-t-il peur de parler ?


iPhone, iPad, Blackberry, Samsung Galaxy, Facebook, Twitter etc, ces noms de marque reviennent souvent dans le discours du marocain. Pourtant, et pourtant avec toute la technologie disponible, on remarque que le marocain se retrouve mieux dans la communication non-verbale ou plutôt le non-dit.

Dans le monde professionnel,  le non-dit se traduit par deviner ce que l’autre veut dire, interpréter les choses à sa façon parce que l’autre a choisi de ne pas parler, faire des clins d’œil, des promesses qui ont un sens complètement opposé, avouer des choses auxquelles on ne croit pas du tout…bref une gymnastique d’esprit et surtout une perte de temps.

Ces jeux sont très vite introduits dans le monde du travail. Un jeune diplômé est obligé de passer par l’école des 9waleb pour se frayer un chemin et réussir dans son milieu. On n’aime pas, on ne pousse pas l’expression de ses pensées véridiques. Dire la chose telle qu’elle est n'est pas admissible dans le cercle précieux des non-disants.

Une paumée comme moi passerait la majorité de son temps à se baser sur sa mémoire pour dire ‘Il a promis de m’appeler mais il ne l’a pas fait’, ‘Il a dit qu’il m’enverrait un mail ce matin mais il ne l’a pas fait’, ‘elle devait passer mais aucun signe’, ‘elle a dit que tout était bon mais aucune nouvelle’…

La culture du codage et du langage de signes tue le progrès dans ce pays. Ce n’est guère par diplomatie mais par simple lâcheté que le marocain ne souhaite pas exprimer ses intentions.

Enfin ! tant qu'il y aura prolifération puis épanouissement d'herbes sauvages, nos champs resteront arides.

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